Cela fait maintenant 7 jours que nous avons commencé à bâtir la maison qui deviendra le foyer de Sanu maya Tamang et ses deux enfants. Chaque jour, après avoir travaillé sur ses terrasses à récolter les fraises, elle vient voir l’avancement du chantier.
Les premiers sacs de terre « earthbag » on été un plaisir à placer. Après les rudes journées à côtoyer la pierre, nécessaire aux fondations, la douceur et l’humidité de la terre sont un soulagement. Les sons souples des pelles et des « tamper » ont remplacé le fracas des masses contre la roche. Notre peau est en permanence recouverte d’une fine pellicule de terre, nous protégeant ainsi des rayons mordant du soleil népalais, déjà rendu plus amical par la fraîcheur du vent.
À peine les murs commencent-ils à s’élever que nous en ressentons la stabilité et la résistance. Cette maison se doit de résister aux séismes qui secouent le pays d’années en années et de tenir la famille qui y habitera en sécurité.
Au-delà du chantier, la vie ici est merveilleuse et bouleversante. Le village qui nous accueille est peuplé d’habitants généreux, curieux et d’une incomparable bienveillance. Chaque jour passé ici est une leçon, enseignée à l’insu des habitants, l’ayant déjà apprise, il y a bien longtemps.
C’est une vie bien différente de celle que nous connaissons en France. Ici, les 106 foyers qui composent le village, travaillent ensemble pour rebâtir une zone dévastée par les séismes de 2015. La majorité des sentiers et terrasses sur lesquels nous marchons ont été reconstruits, les anciens ayant été emportés par des glissements de terrain, ainsi malheureusement que de nombreuses personnes, disparus en même temps que leurs foyers.
Pourtant, le bonheur est partout ou l’on regarde. Chaque semaine a son lot de fêtes et de cérémonies et chaque jour des habitants du village, passant observer l’avancée du chantier, se joignent bénévolement à nos rangs, participant pour quelques heures à la construction. Les earthbag sont issues de techniques peu conventionnelles et les Népalais, qui les découvrent au fur et à mesure de notre progression, semblent particulièrement les apprécier.
Nous vous tiendrons plus informé de l’avancement du chantier ainsi que des détails techniques de construction ainsi que de la famille pour laquelle nous bâtissons.
Cette maison est un premier pas, dans l'idéal nous aimerions y joindre une cuisine et des toilettes, c'est pour cette raison que nous continuons de collecter. Si le bâtiment earthbag est quand à lui déjà financé intégralement par SOTERRIA, nous sommes activement en recherche de soutiens pour y ajouter les commodités nécessaires au quotidien.
SOTERRIA continue de collecter des fonds pour cette mission et les suivantes. Vous pouvez faire un don ici.
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NAMASTE
Florian Cuisset
Président de Soterria
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